Intelligence artificielle : 5 vérités sur cette technologie
Une des technologies en vogue ces dernières années, l’ intelligence artificielle (IA) fait l’objet d’un véritable engouement de la part des entrepreneurs. Elle fait son apparition parallèlement à d’autres innovations, qui peuvent ou non avoir des liens avec elle, Big Data, Smart Data, Machine learning, Deep learning, chatbot, IoT. Ce qui porte à confusion. Son exploitation et ses bénéfices pour l’entreprise laissent également place à de nombreuses questions.
Zoom sur cinq faits indubitables qui permettent de comprendre son fonctionnement et son utilité.
L’ intelligence artificielle est conçue pour imiter l’intelligence humaine, sans en être l’égale
Sur l’interface Web de sa banque, un client a pu gérer son compte avec l’aide d’un agent conversationnel. Dans un autre contexte, un marketeur se sert d’une solution logicielle pour automatiser la qualification et la segmentation de ses prospects. Enfin, au sein d’une autre entreprise, les formations et les demandes d’informations se passent via une interface intuitive, qui n’est autre que celle d’un assistant virtuel.
L’ intelligence artificielle semble mettre en avant de belles prouesses. Et pourtant, dans bien des cas, elle a rapidement montré ses limites. L’exemple de l’assistant virtuel de Microsoft qu’il a dû désactiver en raison d’une faille dans la détection des mots utilisés. Ce qui l’a amené à tenir des propos discriminatoires. Ou les tests menés par des ingénieurs de Google qui ont montré qu’un simple sticker peut faire dérouter le fonctionnement de l’IA, qui a alors confondu une banane et un grille-pain.
Le fait est que bien loin de pouvoir égaliser les capacités humaines, l’ intelligence artificielle est simplement conçue pour les simuler. Elle peut donc se montrer efficace sur certaines tâches qui, en général, sont répétitives. Mais dès qu’on sort de son cadre habituel, des difficultés peuvent se révéler. L’IA promet ainsi de belles performances. À condition de bien choisir les tâches à lui confier et la programmer soigneusement pour assimiler les comportements, le langage et l’environnement humains.
L’IA se décline en plusieurs variantes, avec des fonctionnements différents
Il n’existe pas une seule, mais plusieurs formes d’intelligence artificielle. Ce qui explique pourquoi certains programmes peuvent détecter le langage parlé, d’autres sont conçus pour traduire des textes entrés par écrit ou reconnaître des images. On peut ainsi relever 3 formes d’IA, les plus utilisées à l’heure actuelle : le Machine learning, le Language Natural Processing et le Speech-to-text.
Le Machine learning est la capacité d’un programme à apprendre par lui-même. Il fonctionne à la base d’un algorithme en mesure de reconnaître et d’utiliser les données qu’il traite. Ce peut être des images ou des données textuelles. Ces données vont donc lui servir de modèles, qui lui permettent ensuite de s’améliorer. Au moyen de cet algorithme d’apprentissage, un programme informatique peut construire sa propre représentation pour pouvoir travailler seul par la suite.
Du machine learning émane une autre forme d’intelligence artificielle, le Deep learning, ou apprentissage profond. Il fonctionne avec le même principe qui est d’apprendre à travers les données.
Quant au Language Natural Processing (NLP), ou Traitement automatique du langage naturel (TALN) en français, il s’agit d’une technologie capable de traiter le langage naturel, qu’il soit écrit ou parlé. Elle est à l’origine de toutes les applications qui utilisent un système de reconnaissance vocale ou qui gèrent une requête envoyée par écrit.
Enfin le Speech-to-Text, qui se réfère également à une technologie de reconnaissance vocale. Elle permet de transcrire automatiquement un discours oral en texte. L’inverse existe également, le Text-to-Speech qui permet à une application de lire un texte à haute voix.
Selon leur capacité, chacun de ces systèmes va se retrouver dans des programmes et des applications différents.
Actuellement, nous ne sommes qu’au stade de l’ « intelligence faible »
L’IA peut passer par deux stades d’évolution : l’intelligence dite faible et l’ intelligence forte. Avec l’IA faible, ou descendante, on cherche à reproduire l’intelligence humaine. Elle fonctionne ainsi suivant un comportement prédéfini. D’où ses limites dans la compréhension et le traitement des tâches qui lui sont confiées. Elle se montre performante dans le domaine auquel il est prédestiné, mais ne peut évoluer en dehors de lui.
Quant à l’IA forte, ou ascendante, elle est équivalente à l’intelligence humaine. Elle disposerait alors d’un haut degré d’assimilation, telle qu’un humain. Elle serait capable de raisonner, d’apprendre seule, d’évoluer, d’intégrer de nouvelles informations et de dépasser son état originel.
Mais, pour l’heure, les programmes développés avec l’ intelligence artificielle sont au stade de l’ intelligence faible. Par ailleurs, pour évaluer leur performance, on sert du test de Turing.
Il s’agit de tester l’IA par un dialogue qui implique trois “individus” A, B et C. A et B seront chacun un humain et une machine. Au travers du dialogue donc, le troisième individu C aura pour mission de détecter qui de A et B est un humain. S’il arrive à identifier la machine, on en conclut que celle-ci n’est pas au point de pouvoir reproduire à la perfection l’intelligence et le comportement humains.
L’ intelligence artificielle peut difficilement remplacer l’humain
Qu’elle intègre la sphère de la relation client, celle de la gestion des ressources humaines, du marketing ou des forces de vente, dans le monde de la distribution ou de la recherche, l’intelligence artificielle fait naître des questions et des doutes quant à sa capacité à remplacer l’homme. Les conséquences seront effectivement importantes. Cela implique alors la disparition de certains emplois, assurés jusqu’alors par des humains. Mais qu’on se rassure, une telle situation est peu probable.
L’IA présente en effet des limites que seul l’humain peut surpasser. À titre d’exemple, le stade des émotions qu’une machine peut difficilement franchir. Il est, pour l’heure, inconcevable d’avoir un programme informatique qui peut faire éprouver et extérioriser un sentiment par une machine.
Le cadre collaboratif constitue également un atout pour l’humain, et un point faible de l’IA. Pendant que la machine reste isolée, l’homme peut travailler en groupe et en profiter pour améliorer sa productivité. Pour dire que l’IA est utile, étant donné ses capacités et l’aide qu’elle apporte. La réussite de tout projet qui l’implique passe cependant par une collaboration entre machine et travail humain.
L’IA, une technologie vulnérable
Dès qu’il s’agit d’un programme informatique, les risques de cyberattaque ne sont jamais très loin. Ce qui est le cas avec les logiciels et applications à développer avec l’intelligence artificielle.
Entrepreneurs et chercheurs de tous les secteurs se ruent aujourd’hui vers l’utilisation de cette technologie pour bon nombre de leurs activités. Elle doit cependant s’accompagner d’une mesure stricte pour la protection du système en lui-même, et des données qui circulent à travers lui. Ce peut-être par la mise en place d’une branche chargée de la cybersécurité au sein de l’entreprise. Mais également par la mise en œuvre d’une mesure préventive appropriée selon le programme utilisé et les risques encourus.
En résumé, il faut dire que l’IA est d’une aide précieuse pour l’entreprise, quel que soit son secteur d’activité. Ses capacités permettent effectivement de l’exploiter dans diverses tâches liées à la gestion d’une entreprise, que ce soit au niveau interne ou externe. Toutefois, il sera difficile de se passer de l’intervention humaine.
Loin d’effacer la part de l’humain, l’IA peut donc aider à la réaffirmer, avec une division de travail bien définie entre ceux-ci. Grâce elle, l’homme peut se consacrer à des tâches qui ont une réelle valeur ajoutée pour lui.
Si cet article vous a intéressé, n’hésitez pas à consulter notre article sur les assistants vocaux pour la relation client. Vous souhaitez être accompagnés dans vos démarches commerciales, marketing ou communication ? Nous vous invitons à contacter nos équipes pour plus d’informations.